Depuis son apparition dans le sud de la France il y a quelques années cet insecte se propage très rapidement sur tout le territoire et même au-delà de nos frontières.
Ce frelon se nourrit de fruits murs, de divers insectes et surtout d’abeilles. Quelques individus suffisent à éliminer toute la population d’une ruche. Le frelon attrape l’abeille lui coupe la tête et l’abdomen et emmène le thorax pour nourrir les larves. L’abeille permet la pollinisation de milliers d’espèces végétales dont de nombreux fruits, légumes et oléagineux (sans abeille pas de pommes dans nos vergers).
Le frelon asiatique vit en colonie de plusieurs milliers d’individus dans un nid accroché dans un arbre ou sur un bâtiment. Le cycle commence au mois de février, avec les premiers beaux jours les femelles fondatrices quittent leurs abris pour commencer un nid, pondre et veiller sur les larves qui donneront les premières ouvrières. En mai ces ouvrières s’activent pour développer la colonie qui atteint son apogée en été .Le nid peut alors faire un mètre de hauteur et quatre-vingt centimètres de diamètre il a la forme d’un œuf. En septembre octobre les futures reines et les mâles quittent le nid pour la fécondation .Les femelles fécondées vont chercher un abri pour passer l’hiver, un arbre creux, un tas de feuille, des trous de mur ou un hangar. Avec le froid hivernal les ouvrières et les mâles meurent les nids sont abandonnés et ne serons plus utilisés. (Un nid ne sert qu’une année.)
Nous pouvons agir contre ce fléau en utilisant des pièges lorsque les femelles se déplacent pour s’alimenter et générer de nouveaux nids en février. Pour fabriquer ces pièges, il suffit de récupérer des bouteilles d’eaux minérales en plastique, de découper le tiers supérieur et de le retourner dans la partie basse. A quinze centimètre au-dessus de la bouteille on attache une petite planche carré de vingt centimètre de côté pour éviter la pluie. Comme appât on verse dans le récipient un mélange bière brune, vin blanc et sirop de cassis ; pour éviter de tuer d’autres insectes, on peut rajouter une petite grille au-dessus du liquide, les insectes utiles ne se noient pas et peuvent ressortir si l’on a fait des petits trous en haut de la bouteille. Les pièges sont suspendus dans le jardin à environ 1.80 m de hauteur, ils peuvent rester en place de mi-février à mi-avril. Le piégeage peut reprendre en septembre au moment de la dispersion des nouvelles reines.
En octobre 2014 au moins 12 nids ont été recensés sur l’ensemble du territoire de notre commune, il est donc important que de nombreux pièges soient mis en place dès février 2015, chaque colonie non détruite donne naissance à des centaines de futures reines.